Le « jeu » d'orgue
Un jeu regroupe une série de tuyaux, accordés par demi-ton ascendant ayant le même timbre (ou couleur). Il existe au moins un tuyau pour chaque touche du clavier et par jeu (entre 50 et 60 pour un clavier manuel et autour d'une trentaine pour un pédalier). Un instrument comme celui de Castanet-Tolosan, de près de vingt jeux sur deux manuels et un pédalier, comporte un peu moins de 1 000 tuyaux différents.
Les jeux sont désignés traditionnellement selon des noms correspondant au timbre, à la nature du tuyau (montre, bourdon, voix céleste...). Le chiffre qui suit le nom du jeu indique la hauteur (en pied, environ 33 cm) du tuyau le plus grave. Pour un jeu de 8 pieds, les notes sont de même hauteur que celles d'un piano. Un jeu de 4 pieds sonne une octave plus haut et un jeu de 2 pieds deux octaves plus haut. A l'opposé, un jeu de 16 pieds donne un son une octave plus basse qu'un piano.
Ainsi, les tuyaux les plus longs (jusqu'à 10 m) donnent les sons les plus graves. A l'inverse, les tuyaux les plus courts (de l'ordre du centimètre) « sonnent » plus aigus.
Il existe une grande variété de tuyaux. On note le matériau utilisé (alliage étain/plomb, bois, voire zinc ou cuivre...), le diamètre du tuyau, la taille (rapport entre le diamètre et la longueur), la forme (cylindrique, carré, conique, évasé au sommet, muni d'une cheminée, tuyau ouvert ou bouché...) et, surtout, leur nature : les tuyaux à bouche, ou les tuyaux à anche.